marielle
Date d'inscription : 29/01/2011 Age : 52
| Sujet: Lecture du jour + Homélie du 28 Juin 2011 Mar 28 Juin - 3:46 | |
| année : A | impaire temps : temps ordinaire semaine : mardi, 13ème semaine couleur : Rouge Lectures choisies : Férie Fêtes à souhaiter : Irénée[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Livre de la Genèse 19, 15-29 Psaume 26 (25), 2-3 ; 9-12 Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8, 23-27[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Livre de la Genèse 19, 15-29
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Au cours de la nuit, les gens de Sodome avaient attaqué les deux voyageurs qui étaient venus chez Loth. A l'aurore, les deux anges poussèrent Loth àfuir la ville, en lui disant : « Debout! Prends ta femme et tes deux filles qui sont chez toi, si tu ne veux pas périr toi aussi à cause des crimes de cette ville. » Comme il hésitait, ces hommes le saisirent par la main, ainsi que sa femme et ses deux filles, parce que le Seigneur voulait l'épargner. Ils l'entraînèrent hors de la ville. Une fois sortis, ils lui dirent : « Sauve-toi si tu tiens à la vie ! Ne regarde pas en arrière, ne t'arrête nulle part dans la plaine, sauve-toi dans la montagne, si tu ne veux pas périr! » Loth leur dit : « Non, je vous en prie, mes seigneurs! Votre serviteur a trouvé grâce à vos yeux, et vous m'avez montré une grande miséricorde en me laissant la vie. Mais je n'ai pas le temps de me sauver dans la montagne : le fléau va me rattraper et je mourrai. Voici une ville assez proche pour que je puisse y courir - elle est si petite! - Permettez que je m'y réfugie - elle est si petite! - et j'aurai la vie sauve! » Ils lui répondirent : « Pour te faire plaisir cette fois encore, je ne détruirai pas la ville dont tu parles. Vite, sauve-toi là-bas, car je ne puis rien faire avant que tu y sois arrivé. »
C'est pour cela qu'on a donné à cette ville le nom de Soar (ce qui veut dire : Petite). Le soleil se levait sur le pays et Loth entrait à Soar, quand le Seigneur fit tomber du ciel sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu. Dieu détruisit ces villes et toute la plaine, avec tous leurs habitants et toute la végétation. Or, la femme de Loth avait regardé en arrière, et elle était devenue une colonne de sel. Ce matin-là, Abraham se rendit à l'endroit où il s'était tenu en présence du Seigneur, et il porta son regard en direction de Sodome, de Gomorrhe et de toute la plaine : il vit monter de la terre une fumée semblable à celle d'une fournaise! Lorsque Dieu a détruit les villes de cette plaine, il s'est souvenu d'Abraham ; et il a fait échapper Loth au cataclysme qui a détruit les villes où il habitait.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Psaume 26 (25), 2-3 ; 9-12
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Éprouve-moi, Seigneur, scrute-moi, passe au feu mes reins et mon cœur.
J'ai devant les yeux ton amour, je marche selon ta vérité. Ne m'inflige pas le sort des pécheurs, le destin de ceux qui versent le sang : ils ont dans les mains la corruption ; leur droite est pleine de profits.
Oui, j'ai marché sans faillir : libère-moi ! prends pitié de moi! Sous mes pieds le terrain est sûr ; dans l'assemblée je bénirai le Seigneur.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8, 23-27
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Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voilà que la mer s'agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Ses compagnons s'approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Alors, debout, Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d'étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Commentaire du jour
La Lettre à Diognète (v. 200) §7 ; PG 2, 1174-1175 ; SC 33 bis (trad. SC p. 67 rev.)
« Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
La tradition des chrétiens n'a pas une origine terrestre ; ce qu'ils conservent avec tant de soin n'est pas l'invention d'un mortel... En vérité le Tout-Puissant lui-même, le Créateur de toutes choses, l'Invisible, Dieu lui-même a établi chez les hommes la vérité en envoyant du haut des cieux sa Parole, le Verbe saint et insondable, et l'a affermi dans leurs cœurs.
Il n'a pas envoyé aux hommes, comme certains pourraient l'imaginer, quelque subordonné, ange ou un des esprits chargés des affaires terrestres ou à qui est confié le gouvernement du ciel (cf Ep 1, 21 : " bien au-dessus de toute Principauté, Puissance, Vertu, Seigneurie, et de tout autre nom qui se pourra nommer, non seulement dans ce siècle-ci, mais encore dans le siècle à venir. "), mais bien « le bâtisseur et l'architecte » de l'univers (He 11,10). C'est par lui que Dieu a créé les cieux, par lui qu'il a enfermé la mer dans ses limites ; c'est lui dont tous les éléments cosmiques observent fidèlement les lois mystérieuses ; lui de qui le soleil a reçu la règle qu'il doit observer dans sa course journalière ; lui à qui obéit la lune, brillant pendant la nuit ; lui à qui obéissent les astres qui accompagnent la lune dans son cours. C'est de lui que toutes choses ont reçu disposition, limites et hiérarchies : les cieux et tout ce qui est dans les cieux ; la terre et tout ce qui est sur la terre ; la mer et tout ce qui est dans la mer, le feu, l'air, l'abîme, le monde d'en haut, celui d'en bas, les régions intermédiaires : c'est lui que Dieu a envoyé aux hommes.
Et non pas, comme une intelligence humaine pourrait le penser, pour la tyrannie, la terreur et l'épouvante –- pas du tout! Mais en toute bonté et douceur, il l'a envoyé comme un roi envoie son fils (cf Mt 21, 37 : " Finalement il leur envoya son fils, en se disant : Ils respecteront mon fils. "), comme le dieu qu'il était. Il l'a envoyé comme il convenait pour les hommes : pour les sauver par la persuasion, non par la violence. Il n'y a pas de violence en Dieu. Lien : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Le lac de Génésareth est connu pour ses brusques bourrasques, qui peuvent en quelques instants dégénérer en tempêtes. Les caprices de ce micro-climat demeurent partiellement imprévisibles, mais les pécheurs expérimentés sont capables d’en pressentir la venue.
Pierre a du essayer de convaincre son Maître de différer leur départ ; pourquoi Jésus a-t-il maintenu sa décision et entrepris ce voyage périlleux ? Peut-être pour que nous nous souvenions qu’il est de toute nos tempêtes, personnelles ou ecclésiales, et pour nous révéler l’attitude à adopter dans les moments de désarroi.
Ainsi donc les voilà partis. A peine se sont-ils éloignés du rivage, que Jésus, épuisé par la journée de prédication, s’endort sur le coussin arrière. Survient le coup de vent pressenti, suivi de la tempête redoutée : « la mer s’agita violemment au point que la barque était recouverte par les vagues ». La situation devient franchement critique : l’embarcation peut chavirer à chaque instant. Les pécheurs ne maîtrisent plus la situation, ils prennent peur.
L’agitation extérieure, celle des éléments déchaînés comme celle des apôtres affolés, se démenant tant qu’ils peuvent, contraste singulièrement avec le sommeil étrange de Jésus, sommeil qui ressemble plus à un profond recueillement.
Entre la mer en furie qui les menace, et le silence de cette mystérieuse intériorité dans laquelle est plongé Jésus, les apôtres sont perdus. Livrés à eux-mêmes - ou plutôt aux flots déchaînés - ils se sentent abandonnés par leur Maître, qui les a embarqués dans cette aventure périlleuse.
Leur cri trahit à la fois leur détresse et leur impatience : « Seigneur sauve-nous! Nous sommes perdus ». Marc y ajoute une nuance de reproche : « Maître, cela ne te fait rien que nous périssions ? » (Mc 4, 38).
Comment ne pas entendre en écho tous les reproches des hommes - et de nous-mêmes peut être - envers ce Dieu absent, indifférent, qui semble se désintéresser totalement de ce qui nous arrive ?
Lorsque tout va bien, nous nous berçons facilement de l’illusion d’avoir laissé les commandes au Seigneur ; c’est dans l’adversité que nous vérifions qui tient vraiment le gouvernail de notre barque.
Le Maître demeure le Maître ; même lorsqu’il dort, il nous montre encore le chemin ; et cette attitude juste quoique déconcertante, c’est le sommeil confiant de l’enfant, symbole de l’abandon total au bon vouloir de cet Autre « qui est plus grand que tout » (Jn 10, 29).
La foi consiste à demeurer dans cette attitude d’abandon en toutes circonstances, y compris celles qui semblent humainement désespérées. Au lieu de rappeler Jésus auprès de nous dans la tourmente, nous sommes invités à le rejoindre dans son lieu de paix, dans l’intimité de sa prière sur le cœur du Père. De même que Notre-Seigneur a attendu trois jours avant de se rendre au chevet de son ami Lazare, de même s’il tarde à intervenir dans nos vies, c’est uniquement pour que son action « serve à la gloire de Dieu » (Jn 11, 4).
La tempête apaisée annonce déjà la Pâque : au milieu non plus des éléments déchaînés, mais de la violence des hommes, Jésus demeurera dans la même attitude. Faisant monter vers Dieu une prière confiante et filiale - « Père, en tes mains je remets mon Esprit » - il s’endort dans la mort. Déposé au tombeau, Jésus repose, tout recueilli dans l’attente de l’intervention du Père.
De leur côté, les disciples remplis de peur, s’affolent, convaincus d’être abandonnés. Mais au moment décidé par Dieu, c’est le Ressuscité lui-même, réveillé de la mort et « debout » au milieu d’eux, qui vient les rassurer : « La paix soit avec vous » (Jn 20, 19) ; « et il se fit un grand calme ».
La seigneurie du Christ sur les éléments - « même les vents et la mer lui obéissent » - annonce l’autorité suprême de Jésus sur la mort, ultime conséquence du péché qu’il est venu affronter et vaincre, pour nous rendre notre liberté filiale.
L’épisode de la tempête apaisée nous invite ainsi à entrer dans la conviction de foi que Dieu prend soin de nous, même lorsque les apparences semblent contredire cette confiance. Car dans son amour inconditionnel, il ne saurait ni nous oublier, ni nous abandonner : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20). Père Joseph-Marie
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